Cyberdélinquance : préoccupations liées aux ransomwares et
sensibilisation aux vulnérabilités
Les incidents
cyber arrivent en tête du Baromètre
des risques
2022 d’Allianz et se classent parmi les trois premiers
risques
dans la plupart des pays étudiés. La hausse récente des attaques par ransomware en constitue
la raison majeure. Celles-ci sont considérées comme la
principale menace cyber en 2022 par les personnes
interrogées
(57 %). Ce phénomène révèle des tendances préoccupantes, telles
que les stratégies de ‘‘double extorsion’’ qui associent les
chiffrements de systèmes et les violations de données,
l’exploitation de vulnérabilités logicielles qui peut
toucher
des milliers d’entreprises (comme Log4J et Kaseya) ou le ciblage
d’infrastructures physiques essentielles (comme Colonial Pipeline aux États-Unis).
La cyberdélinquance représente aussi une source d'inquiétude
majeure au regard des critères environnementaux, sociaux et
de
gouvernance (ESG) des entreprises. Les sondés reconnaissent
la
nécessité de renforcer la résilience et la préparation aux
risques de défaillance, sous peine de subir les mesures des
régulateurs, investisseurs et autres parties prenantes.
« Les attaques par ransomware sont devenues très lucratives
pour
les cyber délinquants, qui perfectionnent leurs stratégies
et
peuvent aujourd’hui opérer avec un simple abonnement de 40
dollars et quelques connaissances informatiques. La
commercialisation des outils de cyberdélinquance facilite
l’exploitation des vulnérabilités à grande échelle. Les
attaques
sur les chaînes d’approvisionnement technologique et les
infrastructures essentielles vont se multiplier », prévient
Scott Sayce, directeur mondial de l’assurance cyber chez
AGCS.
Les interruptions
d’activité représentent le deuxième risque
le plus
préoccupant. Durant une année marquée par des perturbations
majeures, les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement
et
des réseaux de production modernes ont été plus que jamais
mises
en évidence. L’enquête révèle également que l'incident cyber
constitue la cause d’interruption d’activité la plus
redoutée,
compte tenu de l’augmentation des attaques par ransomware,
mais
aussi de la dépendance au numérique et du télétravail. Les
catastrophes naturelles et la pandémie sont les deux autres
principales causes d’interruption d’activité, selon les
personnes interrogées.
En 2021, les hausses de la demande consécutives aux
confinements
ont aggravé les perturbations des chaînes de production et
d’approvisionnement liées à la fermeture d’usines en Asie et
à
un engorgement inédit des ports à conteneurs en raison de la
Covid-19. Les retards causés par la pandémie se sont ajoutés
à
d’autres problèmes logistiques, comme le blocage du canal de
Suez ou la pénurie mondiale de semi-conducteurs après les
fermetures d’usines à Taïwan, au Japon et au Texas,
provoquées
par des incendies et des événements météorologiques.
« La pandémie a démontré que l’interconnexion des chaînes
d’approvisionnement modernes et la combinaison de différents
événements pouvaient créer des perturbations majeures. Pour
la
première fois, la résilience des chaînes d’approvisionnement
a
été éprouvée dans le monde entier jusqu’au point de
rupture »,
fait remarquer Philip Beblo, directeur Dommages aux biens
Technologie, Médias et Télécoms chez AGCS.
Selon le récent Global
Trade Report d’Euler Hermes, les fortes
perturbations de la
chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie de
Covid-19
devraient se poursuivre au cours du deuxième semestre 2022.
Toutefois, les difficultés liées au déséquilibre entre
l’offre
et la demande mondiales, ainsi qu’à la saturation du
transport
par conteneurs devraient s’atténuer, en supposant qu'il n'y
ait
pas d'autres développements inattendus.
La sensibilisation aux risques d’interruption d’activité est
aujourd’hui une question stratégique essentielle pour
l’ensemble
de l’entreprise. « Les dirigeants veulent une plus grande
transparence des chaînes d’approvisionnement. Les
organisations
investissent dans des outils et travaillent sur des données
afin
de mieux comprendre les risques et de mettre en place des
inventaires, redondances et plans d’intervention visant à
garantir la continuité d’activité », souligne Maarten van
der
Zwaag, directeur mondial du conseil en risques Dommages aux
biens chez AGCS.
Après l’amélioration de la préparation aux pandémies :
renforcer la résistance au changement climatique
Si le risque de pandémie
reste une préoccupation majeure pour les entreprises, il
descend
de la deuxième à la quatrième place (avant émergence du
variant
Omicron). La crise de la Covid-19 assombrit toujours les
perspectives économiques de nombreux secteurs, mais il est
encourageant de constater que les entreprises semblent
s’être
bien adaptées. La majorité des sondés (80 %) estiment qu’ils
sont suffisamment ou bien préparés à un futur incident.
L’amélioration de la gestion de la continuité d’activité est
la
principale mesure prise pour accroître la résilience des
entreprises.
La progression des catastrophes
naturelles et du changement
climatique est révélatrice. Étroitement
liés, ces deux
risques se classent respectivement à la troisième et à la
sixième place. Ces dernières années, la fréquence et la
gravité
des événements météorologiques se sont accrues en raison du
réchauffement climatique. En 2021, le total des pertes
assurées
dans le monde au titre des catastrophes naturelles devrait
dépasser les 100 milliards de dollars, battant ainsi un
record
pour la quatrième année consécutive. L’ouragan Ida aux
États-Unis a sans doute été le sinistre le plus coûteux.
Toutefois, plus de la moitié des pertes sont liées à des
risques
dits secondaires. Ainsi, les inondations, fortes pluies,
orages,
tornades et même gelées hivernales, qui sont souvent des
phénomènes locaux, s’avèrent de plus en plus coûteux. Parmi
eux,
citons la tempête hivernale Uri au Texas, la dépression
Bernd
qui a provoqué des inondations catastrophiques en Allemagne
et
au Benelux, les fortes inondations dans la ville chinoise de
Zhengzhou, ou encore les canicules et les incendies de forêt
au
Canada et en Californie.
Les personnes interrogées dans le cadre du Baromètre
des risques d’Allianz se déclarent principalement
préoccupées par les événements liés au changement climatique
qui
causent des dommages aux biens des entreprises (57 %), et
par
les impacts sur l’activité et la chaîne d’approvisionnement
(41 %). Leurs autres sujets d’inquiétude concernent la
gestion
de la transition vers l’économie décarbonée (36 %), la
conformité à une réglementation et à des exigences
d’information
complexes. La prévention des risques de contentieux liés à
une
action insuffisante pour lutter contre le changement
climatique
est également citée par 34 % des répondants.
« Certes, les problèmes majeurs tels que la pandémie et la
volatilité de l’environnement économique dominent la gestion
des
risques au quotidien. Cependant, la pression exercée sur les
entreprises pour qu’elles agissent face au changement
climatique
s’est sensiblement accrue au cours de l’année, observe Line
Hestvig, directeur Durabilité chez Allianz SE. Nous
constatons
une tendance nette vers la mise en place, au sein des
entreprises, de compétences spécialisées dans l’atténuation
du
risque climatique, réunissant des experts en gestion des
risques
et en développement durable ».
Les entreprises et les assureurs doivent aussi renforcer la
résistance aux événements météorologiques extrêmes. « Des
événements autrefois centennaux pourraient survenir plus
fréquemment à l’avenir et dans des régions jusque-là
considérées
comme ‘‘sûres’’. Les bâtiments et les plans de continuité
d’activité doivent être plus solides pour pouvoir y faire
face », conclut Maarten van der Zwaag.
Autres risques en hausse et en baisse dans le Baromètre des
risques 2022 d’Allianz :
- La pénurie de main-d’œuvre
qualifiée (13 %)
fait son entrée dans le top 10 des risques, à la
neuvième
place. Il a rarement été aussi difficile d’attirer et de
retenir les talents. Les sondés classent ce risque parmi
les
cinq premiers dans les secteurs de l’ingénierie, de la construction, de
l’immobilier, des services publics et de la santé. Ils
le
placent au premier rang dans les transports.
- Les évolutions législatives et
réglementaires restent à la cinquième
place (19 %).
Les principales mesures réglementaires concernant les
entreprises en 2022 portent sur la lutte contre les
pratiques anticoncurrentielles dans le numérique, ainsi
que
les objectifs de durabilité environnementale, avec la
taxonomie verte européenne.
- Les incendies et
explosions (17 %), qui
constituent un risque
permanent pour les entreprises, se classent à la
septième
place, comme l’année dernière. Les évolutions du marché
(15 %) chutent de la quatrième à la huitième place.
Enfin,
les évolutions
macroéconomiques (11 %)
descendent de la
dixième à la huitième place.
À propos d’Allianz Global Corporate & Specialty
Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS) est un leader
mondial en assurance des grands risques industriels et l’une
des
principales entités du groupe Allianz. AGCS fournit aide à
la
gestion des risques, solutions d’assurance des dommages et
transfert alternatif des risques pour un large éventail de
risques commerciaux, industriels et spéciaux avec dix
branches
dédiées.
Nos clients sont aussi divers que les activités économiques,
allant des sociétés du classement Fortune Global 500 aux
petites
entreprises et aux particuliers. Parmi eux figurent les plus
grandes enseignes du monde, des sociétés de haute
technologie,
des compagnies aériennes et maritimes, mais aussi des
exploitations viticoles, des opérateurs de satellites et des
acteurs de Hollywood. Tous se sont tournés vers AGCS pour
obtenir des solutions intelligentes face aux risques les
plus
importants et les plus complexes, dans un environnement
dynamique et international. Ils font confiance à un groupe
d’assurance fort d’une longue expérience en matière
d’indemnisation. AGCS travaille en permanence à construire
les
meilleures solutions pour ses clients grâce à son équipe
mondiale comptant quelque 4 400 collaborateurs de plus de 70
nationalités dans 31 pays. Elle est l’une des plus
importantes
entités d’assurance des dommages du groupe Allianz, elle
bénéficie de notations financières élevées et stables, ainsi
que
d’un réseau actif dans plus de 200 pays et territoires. En
2020,
AGCS a enregistré un volume mondial de primes brutes de 9,3
milliards d’€. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.agcs.allianz.com ou suivez-nous
sur Twitter @AGCS_Insurance et LinkedIn.
Mise en garde concernant les déclarations prospectives :
Merci
de prendre connaissance des avertissements concernant nos
communiqués prévisionnels.